Mai 2013. Les cirques itinérants d’Angleterre ne pourront plus exploiter d’animaux sauvages à partir de 2015. La nouvelle loi va mettre fin aux souffrances des éléphants, tigres, lions, singes… et limiter l’activité des braconniers qui les kidnappent en Afrique et en Asie pour approvisionner les cirques. À quand une telle décision en France ?

Longue pression des associations

Le gouvernement britannique a annoncé le 16 avril que les cirques itinérants ne pourraient plus exploiter, ni présenter d’animaux sauvages dans leurs spectacles en Angleterre à partir du 1er décembre 2015.
Cette décision est le fruit d’une longue campagne des associations de défense animale. Une période de grâce est allouée aux circassiens afin qu’ils s’organisent et placent leurs animaux.

Médiatisation des maltraitances

C’est la victoire du bon sens et de l’éthique et la preuve que la volonté de la majorité des citoyens peut amener les politiciens à faire bouger les lois. La médiatisation des maltraitances subies par les animaux, dont Annie, éléphante capturée au Sri Lanka et torturée dans un cirque britannique, qui a révélé « vraie vie » des animaux des circassiens a joué un rôle déterminant dans cette décision.
Ses effets ne se feront pas seulement sentir pour les animaux détenus dans les cirques mais aussi à l’extérieur du Royaume-Uni : la loi va mettre un coup d’arrêt aux cartels internationaux du braconnage. Et aux cartels locaux : les autorités britanniques ont récemment découvert un plan de braconnage visant les rhinocéros noirs de parcs zoologiques du Kent.

Coup d’arrêt au braconnage

Les jeunes animaux, plus faciles à dresser, sont recherchés par les circassiens. Lorsque des éléphants adultes sont massacrés pour leurs défenses en Afrique ou en Asie, des éléphanteaux orphelins sont capturés et vendus aux cirques, ainsi qu’à des zoos. En supprimant la demande d’animaux sauvages, la nouvelle loi britannique aura une incidence sur l’activité des braconniers.
Malheureusement, elle ne protège pas les animaux domestiques – chevaux, chiens, chats… -, nombreux à vivre dans des conditions inadaptées dans les cirques et à y subir un dressage cruel.
La liste des pays bannissant la détention d’animaux sauvages dans les cirques s’allonge. Ces derniers vont donc être de plus en nombreux à trouver refuge en France, pays qui se refuse à légiférer en faveur des animaux.

Il faut libérer les animaux en France !

One Voice espère que le Ministère de l’Écologie s’inspirera des mesures prises par les Britanniques et demande l’interdiction totale d’utiliser des animaux sauvages ou domestiques dans les spectacles.
En attendant la libération des animaux, les lois existantes devraient être appliquées avec rigueur. Les circassiens ne possédant pas le certificat de capacité obligatoire pour la détention de certaines espèces ne devraient plus en être propriétaires. Leurs animaux devraient être saisis et placés dans des structures adaptées, de même que ceux qui sont manifestement maltraités : cages trop petites, manque d’eau pour les espèces aquatiques (otaries, hippopotames), mouvements stéréotypés traduisant une souffrance…

Vous pouvez aider les animaux en choisissant des spectacles qui ne les exploitent pas, comme les cirques sans animaux, et en refusant d’assister à ceux qui les utilisent, sans oublier les mammifères marins captifs dans les delphinariums.