Une petite fille a été sévèrement blessée par un chimpanzé dans le cirque de Lydia Zavatta, le lundi 19 juillet 2004, au Cap-Ferret en Gironde. La fillette de 6 ans, dont les parents travaillent dans le cirque, s’amusait dans les coulisses, tandis que trois singes attendaient d’entrer en piste. Elle courait près d’eux, lorsqu’un des chimpanzés s’est retourné contre elle.
La scène, violente, n’a duré que quelques secondes. Le singe a immédiatement mordu l’enfant, lui arrachant la peau du front. Les deux autres chimpanzés s’approchaient à leur tour de la fillette tombée à terre sous le choc quand elle a pu être secourue. Elle a été transférée vers un hôpital à Bordeaux où elle a subi une intervention chirurgicale. Cette affaire pose une fois de plus le problème de la sécurité dans les cirques qui présentent des animaux.
Avant l’été, One Voice a envoyé un courrier aux maires de toutes les stations balnéaires de France, afin de les informer de la législation en matière de cirques avec animaux, des certificats qu’ils sont en droit de demander aux cirques avant de permettre leur installation, et de leurs responsabilités en cas d’accidents.
Pour s’installer au Cap-Ferret, le cirque Lydia Zavatta a fait sa demande d’autorisation sans mentionner la présence d’une ménagerie, puis s’est imposé, avec ses animaux, sur un terrain non autorisé, dans le centre-ville. La ville n’avait permis qu’une représentation, et c’est au cours de la seconde représentation, pourtant interdite, que l’accident a eu lieu.
Depuis cinq ans, nous menons une campagne d’information sur l’aberration et les dangers de la présence d’animaux sauvages dans les cirques au XXIème siècle. Déjà, le 1er juillet dernier, en Picardie, un hippopotame s’était échappé d’une ménagerie, représentant un grave danger pour la population. Et nous constatons qu’encore une fois, ce cirque s’est installé de force, comportement habituel pour les circassiens qui profitent de l’impunité qui leur est accordée depuis des décennies.
Muriel Arnal, présidente de One Voice