Le gouvernement portugais a interdit, le 12 octobre 2009, la détention de nombreuses espèces d’animaux sauvages dans les cirques. La Commission européenne doit soutenir les Etats membres de l’Union européenne qui, comme le Portugal et l’Autriche, ont légiféré pour mettre fin au calvaire de ces animaux. La France doit aussi prendre des mesures contre cette cruelle exploitation.
Le gouvernement veut préserver le bien-être des animaux
Le 12 octobre 2009, le gouvernement portugais a adopté une loi interdisant l’utilisation de nombreuses espèces d’animaux sauvages dans les cirques au Portugal : primates, ours, phoques, rhinocéros, hippopotames, pingouins, crocodiles, éléphants, félins, tortues de mer, certains lézards, autruches, scorpions, serpents, … Cette mesure concerne aussi les animaux sauvages utilisés dans les spectacles. Il est désormais également interdit de faire se reproduire les animaux détenus dans les cirques.
A partir de cette date, seules des structures habilitées ont le droit de détenir légalement certaines espèces d’animaux considérés comme dangereux ; les cirques et les animaleries n’en font pas partie.
Le ministère de l’Environnement portugais justifie ces mesures comme le moyen de préserver certaines espèces et d’assurer leur bien-être, ainsi que la sécurité des visiteurs.
L’aboutissement d’années de sensibilisation des citoyens
Les cirques ont malheureusement le droit de conserver les animaux sauvages qu’ils possèdent déjà. Ils ont 90 jours pour les faire enregistrer auprès de l’Institut de préservation de la nature et de la biodiversité.
One Voice se réjouit de l’adoption de cette loi : à terme, il n’y aura plus d’animaux sauvages dans les cirques au Portugal. Elle résulte des actions d’information menées par l’association portugaise Animal depuis des années. Ces actions ont abouti à une prise de conscience des citoyens portugais et de leurs dirigeants.
La France doit suivre l’exemple
La Bolivie a prohibé l’utilisation des animaux sauvages et domestiques dans les cirques en mai 2009. L’Autriche, pays européen phare en ce domaine, a interdit dès 2005 celle des animaux sauvages dans les cirques, à l’exception des lions et des tigres. Cette décision est remise en question par la Commission européenne. L’Association européenne des cirques estime en effet que cette loi est contraire au Traité européen en violant la liberté du marché au sein de l’Union européenne.
One Voice demande au gouvernement français d’interdire l’exploitation des animaux dans les cirques. En attendant cette nécessaire évolution éthique, l’association souhaite que les lois existantes soient appliquées. Avec Animal, elle demande à la Commission européenne de soutenir le Portugal et l’Autriche dans leurs avancées.
Agir
- Vous pouvez aider concrètement les animaux en choisissant des spectacles qui ne les exploitent pas et en refusant d’assister à toute exhibition d’animaux, terrestres ou marins.
- Vous pouvez écrire au président de la Commission européenne, Jose-Manuel Barroso et au commissaire européenne Charlie McCreevy, pour leur demander de soutenir le Portugal et l’Autriche dans leurs courageuses décisions.
- Nous vous invitons à mettre en copie de votre message le Premier Ministre Portugais, et le ministre portugais de l’Environnement.